Je me suis inspirée de la fameuse icône d’Andreï Roublev (1370-1430) pour réaliser cette icône qui est considérée à juste titre comme la plus belle icône qui existe.
Roublev avait pratiqué une grande ascèse avant de la peindre et il est évident qu’elle est l’aboutissement d’un long chemin spirituel.
C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas en faire une stricte copie ("une copie servile" comme aurait dit Léonide Ouspensky) mais tout en gardant la même composition, j’ai retiré l’arrière fond (la maison du Père, le chêne de Mambré derrière le Fils et le rocher du désert derrière l’Esprit) en soulignant la composition dans un cercle parfait. En revanche j’ai rapproché les trois têtes pour souligner l’harmonie et l’intimité qui règne entre ces 3 anges à "l’éternelle beauté, l’éternelle jeunesse", unis dans un même amour.
Je souligne bien qu’il s’agit de trois anges, ceux qui vinrent visiter Abraham et Sarah en leur annonçant la naissance prochaine d’un fils.
Il ne s’agit donc pas d’une représentation de la Trinité - mystère inaccessible - mais des trois messagers de la Trinité.
Dans la tradition iconographique on ne représente ni le Père, ni la Trinité. L’Esprit seul est figuré par une colombe (cf le récit du baptême du Christ au Jourdain) .
Si vous voyez des représentations de la Trinité sous la forme de deux personnages assis l’un à côté de l’autre : le Christ et un vieillard barbu, au-dessus desquels flotte une colombe (parfois inscrite dans un triangle) sachez que vous êtes devant une aberration théologique, une icône de la période décadente.
Hélas, aujourd’hui certains "iconographes" - très mal éduqués - représentent de telles "Trinités". Elles devraient être refusées dans les églises.
Puisse cette icône inspirer au moins le désir d’harmonie, de communion et de paix à toutes celles et tous ceux qui la regarderont.
Dimensions : 50cm x 60cm