Cette représentation du Christ est fondamentale au vrai sens du mot puisqu’elle représente ce qui est l’objet de la Foi Chrétienne : Dieu s’est incarné en l’homme Jésus. De ce fait l’interdiction mosaïque (Ex 20, 4) de faire « des images » de Dieu est levée. Si Dieu ne peut être représenté * (car Il est inimaginable, inaccessible, incompréhensible), Jésus, lui, peut l’être. Des témoins l’ont vu, l’ont touché et selon la légende orientale – inconnue pendant des siècles en Occident mais très vivace en Orient -, le Christ lui-même envoya son portrait au roi Abgar, d’Edesse, pour le guérir. Il imprima son visage sur un linge (le « mandilion ») après s’être lavé le visage. Raison pour laquelle la tradition byzantine appela cette image « achéiropoïetos » : non faite de main d’homme.
Dans la tradition russe, il existe une autre représentation de cette « Sainte face » sur le mandilion, c’est celle dite « à la barbe mouillée », référence au geste du Christ avant qu’il n’imprime son visage sur le linge. La barbe est alors peinte assez pointue et les cheveux, eux aussi, semblent « mouillés ». L’icônes ici reproduite s’apparente à cette représentation.
*On peut cependant trouver des représentations de Dieu-Père sur certaines icônes, toutes postérieures au XVIIème – XVIIIème siècle, c’est-à-dire appartenant à la période de la décadence de l’art de l’icône. Décadence due notamment à l’influence occidentale.
Ces icônes ne sont absolument pas dans l’esprit de la Tradition.
Dimensions : 225mm x 275mm